Henri de La Rochejaquelein au combat de Cholet

Hors d'oeuvre

02/01/2025 - Lu 52 fois

Jocelyn Laurence, agent d'accueil et de médiation au Musée d'Art et d'Histoire

Henri de La Rochejaquelein au combat de Cholet est une huile sur toile réalisée par Paul-Emile Boutigny en 1899.

Ce tableau évoque la bataille de Cholet qui prend place le 17 octobre 1793, donc pendant les guerres de Vendée et qui voit les Républicains remporter une victoire décisive sur les armées vendéennes.

Ce tableau est intéressant parce qu'il illustre toute la reconstruction du discours autour des guerres de Vendée.
Au premier plan, on remarque le général Henri de La Rochejaquelein, facilement reconnaissable avec sa veste verte et le coeur vendéen sur sa poitrine. Il lève son chapeau pour guider son armée de paysans pour aller affronter les armées républicaines qui se trouvent sur la gauche du tableau et derrière Henri de La Rochejaquelein.

L'artiste choisit de représenter les combats à l'intérieur de la ville de Cholet, dans un paysage urbain, alors qu'on sait pertinemment que les combats se sont déroulés dans les faubourgs de la ville plutôt au nord actuel de Cholet, quartier de la gare, de l'aérodrome et du Sacré-Coeur.
On aperçoit également une femme en haut qui jette un tabouret depuis sa maison sur les armées républicaines qui se trouvent en dessous, suggérant que tous les vendéens, y compris les femmes, participent à la guerre.
Or, c'est faux, puisque les femmes étaient bien évidemment en retrait des combats.

Et enfin, une dernière chose intéressante, c'est qu'on peut remarquer ici un soldat républicain qui tient en joue le général Henri de La Rochejaquelein, ce qui laisse supposer que ce dernier est blessé ou tué pendant la bataille.
Encore une fois, c'est une erreur puisque, à l'inverse des deux autres généraux, à savoir D'Elbée et Bonchamps, qui sont, eux, mortellement blessés pendant la bataille de Cholet, Henri de La Rochejaquelein va être nommé généralissime, c'est à dire général des généraux, et va entreprendre la Virée de Galerne à la suite de la défaite des vendéens.