Angéline Bourget, médiatrice culturelle au Musée d'Art et d'Histoire de Cholet
On est devant le surmoulage du tombeau de Bonchamps qui est conservé dans l'église de Saint-Florent-Le-Vieil, au nord de Cholet.

Bonchamps est un des généraux vendéens lors des guerres de Vendée à la fin du XVIIIe siècle. Le conflit qui oppose les royalistes aux républicains dans l'ouest de la France.

Il participe à la bataille de Cholet le 17 octobre 1793 où il est blessé et les royalistes perdent cette bataille. Donc ils vont décider de fuir vers le nord. C'est une population entière qui fuit les soldats mais aussi les femmes, les enfants et arrivés à Saint-Florent-Le-Vieil au bord de la Loire, et bien se pose la question de la fuite avec les prisonniers. Ces derniers sont enfermés dans l'église et certains veulent les tuer et Bonchamps, dans un dernier geste, va se relever et demander la grâce des prisonniers qui vont être ainsi libérés.

L'Armée Vendéenne, elle, traverse la Loire, continue sa fuite. Bonchamps, lui, décède le 18 octobre à Varades.

En 1825, il est décidé la création d'un monument pour le tombeau de Bonchamps dans l'église de Saint-Florent et c'est David d'Angers qui est alors jeune sculpteur qui est choisi. Il va faire plusieurs propositions un trophée d'armes, un buste, une sculpture en pied.

Et c'est finalement un homme à demi allongé sur son brancard, torse nu, blessé sur le flanc et recouvert par son manteau et de son épée qui est choisi.

David d'Angers va utiliser les codes de la statuaire antique avec une musculature développée et la main tendue vers le haut pour signifier le geste de clémence. David d'Angers était un fervent républicain. Il avouera plus tard qu'il va rendre hommage aussi à son père, puisque son père faisait partie des hommes libérés par Bonchamps, gracié par Bonchamps.

Donc, ce monument va être vu comme un geste de réconciliation et de mémoire.