Novembre 2024. Gilles Bourdouleix répond aux Choletais

C vos questions

21/11/2024 - Lu 214 fois

Bonjour et bienvenue pour cette nouvelle édition de "C vos questions".
Je rappelle : vous posez vos questions sur les sites de la Ville et nous nous retrouvons régulièrement pour y répondre et trois questions sont sélectionnées.

Une première question qui est une question de Nicolas Jeanneau :
"Est-ce qu'il serait possible d'envisager la conversion des commerces en logements dans le centre-ville ? Certains emplacements aux Arcades Rougé n'ont jamais été occupés. De nombreuses boutiques sont fermées depuis des années."

Alors, autant que possible, nous encourageons la transformation de certains commerces dans des secteurs qui ne sont plus du tout commerciaux pour qu'ils deviennent des logements. Je prends un exemple : un magasin emblématique du centre-ville de Cholet, les chaussures Cesbron. Ce magasin est devenu du logement et c'est une chose positive, parce que le premier objectif que nous avons, c'est de resserrer le commerce du c?ur du centre-ville. Et lorsqu'on s'éloigne un petit peu de ce coeur même, il est clair que nous aurons sans doute de moins en moins de commerces et que c'est une bonne initiative que cette transformation en logements.
Sur les Arcades Rougé, c'est un peu moins vrai parce que globalement, la quasi totalité des cellules sont occupées aujourd'hui.

Et même celles qui sont en cours de réflexion, ce sera fait d'ici quelques semaines ou quelques mois. Et puis il y a surtout beaucoup de logements au-dessus, je le rappelle. Ils ont été construits dès le départ. Donc effectivement, cette politique d'encouragement à transformer des commerces dans des secteurs qui ne seront plus jamais commerciaux en logements est une bonne chose pour le centre-ville.

Une question de Jean-Paul Chené :
"Avec la réhabilitation du quartier de la gare, pouvez-vous nous dire s'il y aura de nouvelles cellules commerciales ?"

Alors ça, c'est un gros chantier que nous traitons en partie avec la SNCF, ce qui n'est pas toujours facile. C'est un partenaire qui est un peu lourd à man?uvrer, disons-le sans que ce soit péjoratif, mais c'est le constat que nous faisons depuis des années. L'objectif, c'est effectivement de renforcer ce quartier pour qu'il y ait plus d'animation, plus de vie, plus de présence, du logement... Sans doute un secteur tertiaire important : avoir des bureaux près de la gare, c'est un atout pour un centre-ville et pour une ville en général. Et puis, probablement que nous aurons des demandes de cellules commerciales parce que nous avons des habitants nouveaux qui vont habiter sur ce site du quartier de la gare, mais aussi au-delà de la gare. Vous pouvez constater en ce moment la construction de nouveaux immeubles de l'autre côté, au nord de la voie ferrée.

Et il est certain que les habitants de ce quartier auront une demande de commerces et qu'à un moment donné, l'initiative privée commerciale se mettra en ?uvre pour pouvoir répondre à cette attente des habitants.

Troisième question, qui est une question d'Emily Poppe :
"Je suis assistante maternelle en MAM. Alors MAM, c'est les Maisons d'Assistants Maternels qui se regroupent pour accueillir des enfants. "Concernant la taxe d'habitation des Maisons d'Assistants Maternels qui pèsent lourd dans nos budgets, pourquoi ne pouvons-nous pas être exonérés, sachant que notre métier est déjà hypertendu par le nombre de demandes de garde d'enfants et les départs en retraite qui sont nombreux, sans compter les départs volontaires pour des raisons d'épuisement professionnel.
Les MAM sont en péril car il faut assumer sans aucune aide extérieure et la taxe d'habitation est une charge extrêmement lourde. En moyenne 1 500 euros par MAM. Il ne s'agit pas d'une maison secondaire, mais d'un lieu consacré à notre travail. Que pouvez-vous faire ? Pouvez-vous nous aider ? Nous avons déjà contacté le Député sans que rien ne change."

C'est une vraie question, parce que la MAM, la maison qui sert d'accueil pour les MAM, encore une fois, c'est deux ou trois assistants maternels qui se regroupent pour mieux accueillir les enfants. C'est un lieu de travail, ce n'est pas un lieu d'habitation. Et comme c'est la deuxième maison des personnes qui y travaillent, on considère d'un point de vue réglementaire, pas la Collectivité mais l'administration fiscale, considère que c'est une résidence secondaire et donc continue à appliquer la taxe d'habitation qui a disparu pour les résidences principales et qui évidemment ne serait pas perçue pour une activité économique.
Alors, il y aurait d'autres taxes, certes, mais pas la taxe d'habitation. Et aujourd'hui, ça continue à exister. J'ai eu l'occasion de faire des demandes effectivement dans ce sens. Pour l'instant, au niveau de l'Etat, rien n'a bougé.

La Collectivité fait un effort puisqu'elle accorde une subvention, pour les MAM qui en font la demande, qui permet de compenser partiellement la diminution de la taxe d'habitation. Alors je rappelle que c'est une taxe qui va vers les Collectivités. Donc, quand nous donnons une subvention pour diminuer, c'est une perte pour la Collectivité et ce n'est pas l'État qui assume sa responsabilité qui devrait être la sienne de pouvoir soutenir cette activité.

J'observe que Madame Poppe a interpellé le Député. Je suis très à l'aise pour répondre. J'ai proposé il y a quelques mois aux Choletais de changer de Député pour avoir un Député efficace. Ils ne l'ont pas souhaité. Chacun a ses responsabilités. En ce qui me concerne, en tant que Maire, j'assume les miennes et je continuerai à aider avec la Majorité municipale, et donc les Choletais derrière nous, les MAM qui en font la demande.
Avec l'espoir qu'un jour ou l'autre, un gouvernement un peu plus ouvert à la réflexion acceptera de revoir cette situation. Merci.