Gilles Bourdouleix - Vœux aux forces vives

Reportage

06/01/2025 - Lu 1140 fois

Bonjour à toutes et à tous.

Je suis très heureux de vous retrouver, même si j'aurais préféré qu'on puisse être face à face comme il est de tradition. Mais nous avons souhaité, cette année, faire des économies dans le fonctionnement de nos collectivités et c'est pourquoi l'ensemble des cérémonies de v?ux ne seront pas en direct, comme c'est le cas habituellement, mais à travers ces enregistrements, de façon effectivement à entrer dans un moment d'économie. Cela enlève bien sûr l'aspect plus festif, plus convivial, mais ça n'empêche pas de se souhaiter les uns et les autres une bonne année 2025.

Et c'est l'objet de ces mots que je vais prononcer pour vous en regardant bien sûr ce qu'a été en quelques mots le bilan de l'année 2024 et en réfléchissant à ce que pourrait être l'année 2025, avec globalement une situation qui est tendue pour l'ensemble de nos concitoyens et particulièrement pour ce qu'on appelle les forces vives, que ce soit le monde de l'entreprise, le monde des administrations sur le territoire, le monde associatif. Période tendue parce qu'au plan international, la France vit des moments difficiles, y compris en Europe.
Je rappelle quand même l'attitude de Madame von der Leyen par rapport à la France en refusant la nomination pour un deuxième mandat du commissaire européen Breton, en amenant la nomination de quelqu'un qui est loin d'avoir la présence et les compétences de Monsieur Breton, en l'occurrence Monsieur Séjourné. L'attitude de Madame von der Leyen qui s'en va en Amérique du Sud signer le Mercosur alors que rien n'a été acté, notamment par la France qui s'oppose particulièrement pour la défense des intérêts des exploitants agricoles.
Donc une situation internationale tendue.

Situation nationale qui ne l'est pas moins. L'année 2024 aura été celle d'élections européennes dont on sait les résultats et d'une dissolution de l'Assemblée nationale dont on sait aussi les résultats avec, je crois profondément, l'effet déviant de l'utilisation de l'article de la dissolution. Il n'y avait aucune raison en soi. Il y a eu un précédent, certes, avec Monsieur Chirac en 1997, mais en l'occurrence, là, il y avait encore moins de raisons d'une dissolution. Et ensuite, le fait de détourner de son esprit le mode de scrutin où on a vu des alliances contre nature qui finalement se faisaient sans qu'il y ait de possibilité de construction d'une majorité apte à gouverner la France, comme il est de tradition avec le scrutin majoritaire à deux tours. Le résultat, c'est que nous avons aujourd'hui trois blocs à l'Assemblée nationale, aucune majorité.
Qu'avec le gouvernement Barnier comme a priori avec le gouvernement de Monsieur Bayrou, ce sont des mouvements politiques qui ont perdu les élections qui gouvernent la France et qui nous expliquent comment redresser notre pays alors même que ce sont les mêmes qui l'ont mis dans la situation que nous vivons. C'est forcément compliqué.

A cela, on ajoute des collectivités territoriales qui prennent des décisions d'une grande brutalité et je pense en particulier au Conseil régional des Pays de la Loire qui a décidé de diminuer et de supprimer un certain nombre de soutiens au monde associatif de la culture, du sport, des loisirs, des structures comme les missions locales qui sont au service de nos jeunes pour qu'ils retrouvent un travail, des structures qui se battent pour l'égalité des droits hommes femmes et ainsi de suite. Une diminution de soutiens, sous prétexte de se recentrer sur les compétences.
Mais malheureusement, les compétences, finalement, on n'en voit pas toujours la conséquence directe à proximité.

Personnellement, je milite pour une vraie révolution territoriale qui consiste à remettre sur la table l'existence de toutes les collectivités par rapport à leurs compétences et se demander si un nombre réduit de collectivités ne pourraient pas assumer les mêmes compétences. Vous savez, et je parle à des chefs d'entreprises. Le développement économique géré par la Région, c'est très lointain. On n'a pas d'application immédiate sur le terrain.
Le développement économique, c'est nous qui l'assumons avec nos équipes pour faire en sorte que nous puissions continuer le développement de notre territoire. Donc un contexte qui est tendu, un contexte local qui n'est pas non plus facile.

Je pense au domaine économique, avec des aspects négatifs, de grands aspects positifs avec, on le sait, le drame brutal aussi de la fermeture de l'unité Michelin, présente à Cholet depuis 55 ans. 950 salariés. Et bien évidemment, en ce début d'année, comme en fin d'année 2024, mes pensées vont pour les personnes licenciées chez Michelin pour leur famille, avec toutes les interrogations qu'il y a pour l'avenir, avec la nécessité que Michelin prenne en charge la réindustrialisation du site et surtout permette à ses salariés de retrouver un travail, que ce soit dans le groupe Michelin, que ce soit dans d'autres entreprises.

Bien sûr, la Collectivité, les Collectivités, l'Agglomération, la Ville seront là pour accompagner ces personnels, pour accompagner ces hommes et ces femmes. Et je pense en particulier à un forum emploi Michelin spécifique que nous conduirons au cours du premier trimestre de cette année. Là, c'est l'aspect, je dirais, le plus triste de l'économie aujourd'hui dans le Choletais. À côté de cela, il y a des grandes entreprises qui se développent et qui vont bien, qui ont des projets dont on voit les constructions Thales, Bodet, Charal, L'Abeille et ainsi de suite, plein d'entreprises. Nous sommes ici sur le site de La Filature numérique où on a des entreprises aussi très dynamiques dans ce secteur important de développement qui est celui de ces sociétés. Donc on a aussi un optimisme à avoir avec un taux de chômage faible. Mais il faut faire en sorte de pouvoir accompagner celles et ceux qui, à un moment donné, souffrent dans leur vie personnelle, familiale, professionnelle. Et puis il y a le monde associatif auprès duquel nous sommes présents et c'est pour cette raison qu'il faut que nous continuions à mettre en ?uvre nos projets, nos projets d'investissement dans tous les secteurs qui sont de notre compétence, qu'il s'agisse de l'Agglomération, qu'il s'agisse de la Ville.

A l'Agglomération, c'est les réponses que nous apportons aux seniors, par exemple, avec en 2024 la fin des travaux de la résidence du Bosquet avec l'obtention du label Argent "Agglo Amie des aînés" qui montre l'engagement qui est le nôtre pour les seniors.

Avec aussi pour la Ville, le regard vers les enfants. Je pense aux travaux qui sont faits dans les écoles maternelles et élémentaires publiques.

La renaturation des cours d'école comme nous l'avons fait à Louis-Buffon, comme nous le ferons cette année à Brontë, de façon à améliorer les conditions dans lesquelles vivent les enfants en partenariat avec eux, avec leurs enseignants, avec leurs parents. Avec aussi le regard pour accompagner le sport, qu'il s'agisse du sport de masse.

Les travaux qui ont pu être faits en termes d'équipements avec le Boulodrome et qui continuent aussi avec les aménagements extérieurs du Boulodrome, avec les travaux qui se poursuivent du Stade omnisports, avec des projets importants là encore, et je pense notamment au Palais des Sports qui sera un projet considérable.
Certains le trouvent trop ambitieux, mais je ne crois pas. J'ai entendu les mêmes critiques quand on a fait Glisséo, quand on a fait l'espace Saint-Louis. Mais nous avons à assurer des équipements de qualité, des équipements qui permettent de plaire à une large population. Si nous voulons avoir une attractivité et amener les familles non seulement à travailler dans les entreprises choletaises, mais aussi à vivre sur notre territoire, à vivre sur la ville, à vivre sur l'agglomération.

Et c'est avec des équipements de cette importance qu'aussi nous accompagnerons ceux qui constituent les fleurons pour porter l'étendard du territoire choletais bien au delà de nos frontières, au plan national, au plan européen, et je pense bien sûr au sport de haut niveau et notamment à Cholet Basket avec ce Palais des Sports, qui permettra au club phare qui représente loin les couleurs du Choletais, lui permettra de poursuivre son développement dans les années qui viennent.

Donc des investissements qui se poursuivent, certains qu'on ne voit pas forcément, qui sont plus discrets, qui nécessitent des choix.

Alors on a des gros investissements qui se poursuivent en termes d'assainissement, de déchèteries pour l'Agglomération, mais aussi au plan municipal.
Nous avons dû faire un choix avec la construction qui s'achève, de la Cuisine centrale qui permet d'apporter les repas pour tous les enfants des écoles publiques à Cholet, qui permet aussi d'apporter les repas dans les résidences autonomie gérées par le CIAS et l'Agglomération. Une Cuisine centrale dont le coût était au départ autour de 6 millions et qui est arrivé à 10 millions d'euros parce qu'il y a des lois nouvelles qui sont venues s'ajouter.
Par exemple, on ne peut plus utiliser de récipients en plastique, il faut des récipients inox qui nécessitent à partir de là un nettoyage, donc une chaîne supplémentaire qui a dû être ajoutée.
Et dans ces conditions, avec ces 4 millions d'écart, ça représentait pratiquement l'investissement de la nouvelle Salle des Fêtes que nous avons décidé de décaler. Nous l'expliquons, nous l'assumons.

A côté de ça, nous n'enlevons pas d'éléments pour la vie permanente qui permet le service public et qui nous oblige, c'est vrai, à avoir une démarche fiscale différente de ce que nous avions jusqu'à présent. La Ville de Cholet gardera ses taux d'imposition dans tous les domaines. C'est important de le rappeler. Il n'y a que les bases décidées par l'Etat qui évoluent.

En revanche, l'Agglomération a pris la décision de créer une taxe foncière à hauteur de 5%. Mais je veux préciser ici que cette taxe foncière va rapporter à peu près 7,2 millions d'euros à l'Agglomération. Mais il y a presque 5 millions, 4,8 millions qui vont partir dans les ponctions de l'Etat telles qu'elles sont prévues.

Alors, il faut attendre confirmation d'une loi de finances qui sera votée. Mais en tout cas, tel que c'était prévu, nous avons près de 5 millions entre les ponctions, plus de 2 millions et tout ce qui va nous coûter plus cher décidé par l'Etat. Donc malheureusement, nous sommes obligés de le faire partager par l'ensemble des contribuables. Pas tout à fait l'ensemble d'ailleurs, puisqu'il s'agit que des contribuables qui sont propriétaires, les contribuables qui ne le sont pas ne payent plus de taxe d'habitation, payent encore une taxe d'ordures ménagères, évidemment, mais en tout cas n'ont plus une taxation qui leur permet de participer à l'effort public.

C'est une vraie question aussi dans le cadre d'une grande réforme de l'Etat. Parce que oui, oui, nous devons faire partout des économies, à tous les niveaux, des Départements, des Régions, de l'Etat. Ça passe peut-être par la suppression effectivement de collectivités comme les Départements, les Régions. Ça passe aussi par de grandes réformes de l'Etat pour supprimer tout ce qui ne sert à rien dans ce pays. Parce que dans tous les projets que l'on voit aujourd'hui en termes de budget de la nation, nous avons avant tout des augmentations de contribution des citoyens, des contribuables. Mais jamais on ne remet en cause ce qui est inutile, qui coûte très cher, avec des économies qui pourraient être faites. Et là, il y a un vrai projet pour la France à construire. Certes, ce n'est pas notre compétence directe au plan local, au plan de la Ville de Cholet, au plan de Cholet Agglomération.

Mais on a le droit aussi d'avoir des réflexions qui permettent de réfléchir à la façon dont nous allons pouvoir construire nos collectivités dans les années qui viennent.

En tout cas, vous voyez, il y a beaucoup de travail. Nous sommes à vos côtés au niveau de la Ville de Cholet, avec l'équipe municipale qui m'entoure, au niveau de l'Agglomération, avec l'ensemble de mes 25 collègues Maires et leurs équipes. Tous ensemble, nous travaillons pour votre avenir. Nous travaillons pour l'équilibre de votre avenir, pour l'harmonie de votre avenir.

Sachez que nous sommes engagés au quotidien et que nous continuerons tout au long de cette année 2025, que je vous souhaite, au nom de tous mes collègues, au nom de tous nos collaborateurs, la meilleure possible, avec plein de réussite à titre personnel, à titre familial et à titre professionnel évidemment, pour que tous ensemble, nous puissions continuer à bâtir une terre qui est quand même agréable à vivre, harmonieuse, qui est celle du Choletais.

Donc merci à vous, à vous toutes et à vous tous pour votre engagement. Sachez que nous poursuivons notre mission à vos côtés, avec vous, en vous écoutant et en construisant l'avenir avec vos propositions, vos idées qu'il faut ensuite arbitrer avec les moyens qui sont les nôtres. Mais nous le ferons tous ensemble. Donc très très belle année 2025 ! Qu'elle vous apporte tout le bonheur que vous pouvez souhaiter.

C'est ce que je vous dis en ce début d'année et sachez que nous sommes avec vous pour le Choletais.

Merci.