Bruno Bodin, speaker de Cholet Basket

Offside

13/05/2024 - Lu 13228 fois

Bruno Bodin, speaker de Cholet Basket

Je m'appelle Bruno Bodin. J'animais des courses cyclistes parce qu'à l'époque je pratiquais le vélo. J'ai accepté la proposition de Cholet Basket en 2001. Je vivais beaucoup d'émotions comme spectateur.
Et le faire comme speaker, ça m'a vraiment séduit. Ça va faire bientôt 23 ans. Je termine ma 23e saison.

J'ai un rôle d'information avec les partenaires, le parrain du match, sur ce qui se passe dans le match. Et j'ai aussi le rôle d'interaction avec le public.

Ce que j'annonce pendant le match, ce sont les points, les fautes, les changements de joueurs. Il y a des jours où on sait pas pourquoi, dès le début du match, on sent que le public est chaud. Premier panier de Cholet, ça gueule super et on se dit "Tiens, ce soir le public est dedans.

On a un public participatif.

"Allez tous ensemble : Cholet !"

Et d'autres fois, on a un public plus attentiste, plus spectateur. Alors évidemment, moi je préfère quand le public est au taquet. Mon rôle, moi, c'est de faire le lien justement entre l'équipe qui joue sur le terrain et les supporters et supportrices qui sont dans le public. Le premier rôle du speaker, c'est ça en fait.

Et c'est ce qu'il y a de plus difficile. Et en fonction de ça, je sais ce que je vais pouvoir faire ou ce que je ne vais pas tenter. Et ça, c'est au feeling. Si j'en demande trop, je vais les agacer. Si on est devant de 10 points, de 20 points, là c'est plus facile. Après, pour moi, le cadeau c'est quand à 2 minutes de la fin, il y a 2 points de différence.

Parce que là il y a une vraie tension, le public est au taquet. Je sais que là par contre, ça va partir direct. Alors après, j'aime bien aussi avoir 20 points d'avance, ça permet aussi d'avoir un petit peu moins de tension et ça préserve un petit peu mes neurones.

"On joue une nouvelle fois à guichets fermés."
"Cholet Agglomération : un, deux, trois !"


Je l'ai jamais fait mais je devrais mettre un pulse. Je devrais prendre mes pulsations sur un match.
Je pense que je dois atteindre des pics. Je suis dans le match.

Je vis le match et mon cerveau est directement branché au match et parfois je tombe même un peu fou. Honnêtement (rires).

L'avenir appartient à Cholet Basket, j'ai envie de dire. Il y a le projet de salle qui arrive avec Cholet Agglomération.
L'avenir de CB qui s'écrit justement, ça va faire franchir un palier au club. Et moi, à partir de là, je suis à fond.