Adolescent, dans un village sans aucune animation, Philippe Formentel a créé, avec des copains et l’aide d’adultes, une forme de maison des jeunes, auto-gérée, pour proposer des activités. De là est né son parcours professionnel, qui l’amène aujourd’hui à Cholet, à la direction du centre socioculturel K’léidoscope : "Ce fut le début de 35 années d’animation, de coordination et de direction dans les centres sociaux, dans différentes villes et à différents échelons. J’arrive à Cholet pour vivre une nouvelle expérience, en retrouvant une ville à taille humaine, avec une équipe et une configuration de centre qui me correspondent plus, ayant grandi à la campagne".
Vers un statut associatif
En poste depuis début janvier, le Nordiste d’origine n’a pas tardé à se mettre en selle. Les missions sont en effet nombreuses à K’léidoscope, dont les derniers bilans faisaient état de 160 familles adhérentes, 120 jeunes adhérents et 160 jeunes qui ont pris part à des activités, accessibles aussi sans adhésion. Les premiers mois de travail seront axés sur un défi majeur : redonner la dimension associative au centre socioculturel.
Devenue Établissement Public Administratif (EPA) en 2010 pour garantir la continuité de son fonctionnement, la structure ne devait initialement garder ce statut que peu de temps. Le provisoire a finalement duré. Mais en 2021, la démarche est enclenchée pour revenir au format d’origine, d’ici le début d’année prochaine. "C’est le bon moment pour le faire, estime Élisabeth Haquet, présidente du centre social, adjointe au maire de Cholet en charge du Handicap et conseillère communautaire à l’Agglomération du Choletais. Le conseil d’administration ne s’appuiera plus sur une gouvernance d’élus, mais sur celle des habitants, individuellement ou collectivement via les associations. Ils pourront se réapproprier le centre social".
À la rencontre des habitants
Les projets des mois à venir vont également dans ce sens, comme l’explique Philippe Formentel : "Depuis un an, les habitants ont perdu l’habitude de venir. On doit donc sortir des murs pour donner envie aux habitants de revenir ici ! Nous allons aller à leur rencontre pour qu’ils exposent leurs envies et proposent leurs idées. Le projet de fresque sur l’ancien supermarché du quartier, le développement de la bibliothèque de rue et beaucoup d’animations extérieures, notamment pendant les vacances, vont nous permettre de réinvestir les lieux de vie des habitants. C’est l’échange qui permettra le développement".
Rappelons que le champ d’action du centre socioculturel K’léidoscope ne se limite pas à Jean Monnet, mais reste ouvert à tous les Choletais, particulièrement ceux vivant aussi dans les quartiers Choletière, Richardières, Plessis, la Grange et Vendée, ainsi que dans la commune associée du Puy-Saint-Bonnet. Tout un public à (re)conquérir.