Les vieilles soupapes bonnes élèves de l'opération Sacs de blé

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Mise à jour le 05/04/2023 - Lu 4937 fois

Action humanitaire au profit des pays en développement, l’opération Sacs de blé a besoin de terres disponibles pour perdurer. À Trémentines, les Vieilles soupapes disposent de trois parcelles privées, qui leur permettent de soutenir leur effort financier.

"C’est vrai que les terres se sont raréfiées. Celles que l’on trouve sont disponibles moins longtemps, constate Alain Cesbron, président de l’amicale des Vieilles soupapes. À Trémentines, nous avons nos parcelles, qui sont récoltées par des agriculteurs retraités" souligne le président qui, ainsi, souffle la solution pour que l’activité perdure : faire appel aux retraités pour suppléer les jeunes agriculteurs, trop occupés par leurs exploitations. Cela a permis à l’association trémentinaise de réunir 3 000 € l’an dernier.

Les opérations Sacs de blé ont débuté en 2010 à l’initiative de l’amicale des Vieilles soupapes et d’Agri-passion 85, son homologue de Saint-Mathurin, près des Sables-d’Olonne (85). La première année avait un objectif exclusivement humanitaire au profit de l’éducation des enfants dans les pays en voie de développement, en partenariat avec l’association Saint-Gabriel solidarité. L’action consistait à traverser la Vendée avec le matériel de collection en plusieurs étapes, et de récolter les parcelles de céréales mises à disposition par les agriculteurs, de recueillir des dons lors de manifestations festives auxquelles étaient conviés les habitants et les représentants des collectivités.
Forte de ce succès, de l’implication du syndicat des Jeunes agriculteurs et des Communes, l’association Sacs de blé fut créée en 2011, avec un objectif supplémentaire : sensibiliser les citoyens à la disparition trop rapide des terres agricoles.

150 000 € en 13 ans

Depuis, les actions ont consisté à ensemencer des terrains mis à disposition par les collectivités (acquis pour le développement économique mais pas encore commercialisés, par exemple). Les produits nécessaires à la production étaient apportés par des coopératives ou négociants et les récoltes faites en partie par le matériel de collection des deux associations.
"En 13 ans, nous avons reversé environ 150 000 €, dont 80 % à Saint-Gabriel solidarité et 20 % à Agriculteurs français pour le développement international, précise Alain Cesbron. Si les communes sont prêtes à nous confier des parcelles inutilisées, l’action peut continuer" conclut-il. L’appel est lancé.