Parmi les bâtisses religieuses édifiées en Anjou, l'église Notre-Dame de Cholet, inscrite au titre des Monuments historiques, peut être considérée comme la plus élaborée et la mieux conservée du XIXe siècle.
"Nous avons un héritage à protéger. La Collectivité se doit d'entretenir ses édifices dont les intérêts historiques et architecturaux sont notables", explique Jean-Paul Brégeon, Premier Adjoint au Maire. Pour ce faire, la Ville procède au ravalement de la sacristie nord, pour un montant global de 251 000 € TTC.
Supervisés par François Jeanneau, Architecte du patrimoine, quatre tailleurs de pierre et une vitrailliste du Centre Technique Municipal oeuvrent en ce moment sur ce chantier de restauration. Il s'agit principalement de redonner un coup d'éclat à l'édifice et surtout de restaurer les éléments de décoration et d'ornement qui ont été supprimés lors de précédentes campagnes de restauration.
"Au 2e niveau, les chapiteaux des baies ont tous perdu leurs décors. Les pignons des travées gardent en leur sommet la trace d'un oculi. Ils ont eux aussi disparu au cours d'importants chantiers des années 1950. De même, les pinacles, les crochets et les fleurons couronnant le sommet des pignons ont été éliminés", indique François Jeanneau dans son diagnostic.
Métiers d'art
La mission des équipes techniques de la Ville est donc de reproduire et replacer ces décors. C'est ce que l'on appelle un "relevé de pierres" : les pierres sont redessinées à l'identique et à l'échelle par les tailleurs. Les menuisiers, quant à eux, fabriquent et installent des vaux d'étaiement pour soutenir les pierres au moment de leur remplacement.
Dans le même temps, la vitrailliste procède à la restauration de tous les vitraux. Elle dessertit les fils de plomb, nettoie et remonte les verres.
Les pièces cassées sont reproduites selon le modèle d'origine. Un vrai travail de coordination qui illustre le savoir-faire des équipes municipales.
"C'est d'ailleurs une spécificité choletaise d'avoir, au sein de ses effectifs, des métiers d'art tels que tailleur de pierre ou vitrailliste", précise François Debreuil, Adjoint délégué aux Bâtiments.
Les chantiers se succéderont ainsi sur les autres façades jusqu'en 2035.