Vêtus de leur blazer et de leur pantalon sombres, gantés de blanc et coiffés d’un béret ou d’un calot, les porte-drapeaux hissent les couleurs de la France et représentent les différentes associations patriotiques lors des cérémonies officielles. Un rôle qui nécessite de voir les rangs renouvelés. "Jusqu’à présent, cette fonction n’était occupée que par des personnes qui ont été en situation de combat. Mais les anciens de 14-18, de 39-45 et d’Indochine ont disparu. Ceux d’Algérie, de Tunisie et du Maroc vieillissent. Et aujourd’hui, nous n’avons pas de nouvelle génération de combattants – ce qui est heureux – mais le souvenir de ceux qui sont morts pour la France doit être préservé" explique François-Michel Soulard, conseiller municipal à Cholet, en charge des Actions en faveur du devoir de mémoire.
Honneur et fierté
Même sans aucune expérience militaire, toute citoyenne et tout citoyen peut devenir porte-drapeau, et ce, dès l’âge de 15 ans. En rang, au garde à vous, au repos, saluant au moment de la minute de silence… Le protocole à respecter fait l’objet d’une initiation par le maître de cérémonie afin de porter avec honneur et fierté l’emblème de la nation. "Un partenariat avec la classe citoyenneté, défense et sécurité globales du collège Clemenceau à Cholet nous amène de la jeunesse. Mais nous sollicitons aussi le grand public pour participer à augmenter le nombre de porte-drapeaux. Différentes motivations animent les volontaires: ils sont sensibles au devoir de mémoire et souhaitent participer aux hommages pour ceux qui ont donné leur vie. Certains ont eu des grands-parents au combat et d’autres, très intéressés par l’Histoire, y voient une façon d’enrichir leurs connaissances par des échanges et des témoignages auprès des anciens combattants" relate l’élu.
De fait, les hommages concernent toutes les guerres depuis 1870 jusqu’aux opérations en territoire extérieur actuelles, sans exclure les morts, victimes du fanatisme faisant tristement l’actualité.
Cinq à six cérémonies par an
Le porte-drapeau s’engage, par tous les temps, à porter l’étendard tricolore lors de cinq à six cérémonies patriotiques, parmi toutes celles organisées chaque année. Ces temps d’hommage, auxquels le public est invité à participer, se tiennent le 19 mars (hommage aux derniers morts de la guerre d’Algérie), le dernier dimanche d’avril (pour les victimes de la déportation dans les camps nazis lors la Seconde Guerre mondiale), le 8 mai (victoire du 8 mai 1945), le 8 juin (commémoration de la guerre d’Indochine), le 18 juin (Appel du 18 juin 1940), le 11 novembre (Armistice 1918) et le 5 décembre (hommage aux morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de Tunisie).
Ils peuvent également être sollicités, sur demande, lors des obsèques des membres de sociétés ou associations patriotiques ou lors d’autres temps forts, tels que le 14 juillet (fête nationale), le 1er dimanche de septembre (commémorations des combats des Bois d’Anjou), le 1er novembre (mémoire de tous les héros morts pour la Patrie).
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