L'histoire du cinéma commence en 1895 avec l'invention du cinématographe par les frères Lumière. Le brevet est déposé le 13 février et la première projection publique a lieu le 28 décembre de cette même année dans le sous-sol d'un café de Paris. Cette projection va permettre au public de découvrir cette invention par le visionnement d'une dizaine de films de 10 minutes chacun.
La popularité de ces projections va grandir et les frères Lumière vont en organiser davantage et produire de nombreux films. En 1898, ils ont plus de 1000 films à leur actif, principalement des documentaires.
Les frères Lumière ont réalisé quelques films d'action (L'arroseur arrosé en 1896) mais c'est au début des années 1900 que la fiction gagne vraiment le cinéma avec les réalisations de George Méliès. Viendront ensuite les films comiques avec l'arrivée de Gabriel Leuvielle dans les années 1910 et les courts métrage de Charlie Chaplin en 1914. Les longs métrages de Chaplin viendront dans les années 1920 avec " The Kid " et celui qui va demander des moyens particuliers en termes de décors, conditions de tournage, nombre de figurants, " La ruée vers l'or " en 1925. Le cinéma comique des années 1920 sera marqué également par le passage de Buster Keaton dont les films multiplient les blagues et les cascades. Durant cette décennie, le cinéma va se diversifier avec des films de science-fiction, des films historiques, des documentaires (développé par le cinéma russe), l'expressionnisme allemand avec les films de vampire ou bien encore l'impressionnisme français.
Depuis la création du cinématographe, les pellicules ne comportent pas de piste sonore intégrée. Le cinéma est muet. La musique d'accompagnement s'avère immédiatement nécessaire pour couvrir le bruit du projecteur et les commentaires des spectateurs.
Au début, les musiciens se contentent de reprendre des extraits d'opérettes connues ou des morceaux classiques. Au fur et à mesure, les producteurs fournissent quelques instructions aux musiciens afin de renforcer l'atmosphère de certaines séquences. Puis, ils finissent par confier l'écriture de thèmes originaux à des compositeurs.
Dans les années 1920, il existe des partitions complètes pour quelques films prestigieux mais cette musique n'est jouée qu'à la première du film ou lors des séances de gala dans les capitales étrangères.
L'orchestration et l'interprétation de ces partitions dépendent beaucoup du talent des musiciens et des instruments dont ils disposent. C'est pourquoi, certains cinémas des grandes villes vont s'offrir les services d'un orchestre symphonique permanent
C'est en 1927 qu'est tourné aux États-Unis, "Le Chanteur de jazz" et il s'agit du premier film avec des passages sonores. Les nouvelles techniques mêlant le son et l'image entraînent la fin de la période du muet, et le cinéma parlant se généralise au début des années 1930.
Dans le cadre du Printemps des Orgues, vous allez assister à deux courts métrages muets. Le jeune organiste, Guy-Baptiste Jaccottet, accompagnera ces films en improvisant, sur un orgue hybride, la bande musicale des films burlesques suivants :
Big Business (Œil pour œil) avec Stan Laurel et Oliver Hardy / De James W. Horne et Leo McCarey
(1929 – 18’ – États-Unis)
Laurel et Hardy vendent des sapins de Noël de porte en porte en plein mois d’août. Éconduits par un client peu enthousiaste la situation dégénère…
Sherlock, Jr. de Buster Keaton
(1924 – 44 min – Etats-Unis)
Sherlock Jr. : Projectionniste dans un modeste cinéma, amoureux de la fille de son patron, un homme rêve de devenir un grand détective. Un jour, tandis qu’il rend visite à la demoiselle de ses pensées pour lui offrir une bague, son rival dérobe la montre du père, la place chez un prêteur sur gages puis glisse le billet dans la poche du pauvre amoureux. Celui-ci se met à jouer les détectives amateurs. Confondu, il est chassé de la maison…
Infos pratiques
Ciné-concert
en partenariat avec Le Printemps des Orgues
Jeudi 23 mai à 18h30
Théâtre Saint-Louis
Billetterie
L'espace Saint-Louis est ouvert du mardi au vendredi de 14h à 18h30