La Municipalité s’y était engagée : le projet des nouvelles Halles est bel et bien lancé. Sous la maîtrise d'ouvrage de CDC Habitat, filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations, opérateur de référence dans l'immobilier public, le chantier des futures Halles a débuté le 9 octobre dernier. La construction du bâtiment va se poursuivre jusqu'à la mi-juillet. Les commerçants pourront ensuite installer leurs étals durant la période estivale, en lien avec leurs aménageurs et l'architecte du projet ASA Gimbert.
L'ouverture aux clients est prévue pour septembre 2019.

Elles seront construites entre l'avenue Maudet et le pont de Lattre de Tassigny, le long du parking de La Moine. Ce nouvel emplacement permet de libérer davantage l'espace offert par la place, afin d'organiser différemment le marché du samedi et accueillir plus confortablement le public lors d'événements d'envergure comme le Carnaval de Cholet ou les festivités du 14 juillet.

Modernes, lumineuses, jouant pleinement la carte de la transparence et de la fonctionnalité, les nouvelles Halles de Cholet proposeront aux commerçants et clients un espace de 2 358 m². Prévu dans le programme, un bar-restaurant muni d'une grande terrasse va de toute évidence venir renforcer la fréquentation de ce lieu de vie prisé du centre-ville.

Le chantier en images

Photos : Matthieu Mitschké

Promesse tenue

C'était un engagement de l’équipe Cholet Passion, conduite par Gilles Bourdouleix, lors des élections municipales de 2014. Les Halles, qui fêtent cette année leurs 50 ans, et le marché du samedi constituent un point de rencontre essentiel à la vie des Choletais, mais ce bâtiment est vieillissant. Avec 38 bancs sur 600 m², commerçants et clients sont à l’étroit, surtout le samedi matin, jour du marché, où l'activité et les flux sont plus importants.

"En décembre dernier, nous avons signé un bail emphytéotique administratif avec la Société Nationale Immobilière, opérateur à qui la Ville confie le financement des travaux. Pour réaliser le chantier, la SNI s'associe à Eiffage Construction et à l'agence d'architecture ASA Gimbert, qui n'en est pas à son coup d'essai puisqu'elle a déjà conçu les halles de La Baule, Pornichet ou Guérande. Le coût de l'opération s'élève à 4,5 milllions d'euros. Un investissement promis aux Choletaises et aux Choletais", indique Gilles  Bourdouleix. La Ville versera un loyer pendant 32 ans à la SNI. Au bout de cette période, elle deviendra propriétaire du bâtiment.

Luminosité et visibilité

Les Halles actuelles sont aujourd'hui très refermées sur elles-mêmes : de l'extérieur, difficile de savoir ce qu'il s'y passe. Pour le cabinet d'architecture ASA Gimbert, "l'enjeu est justement d’éviter  les ruptures entre l’extérieur et l’intérieur. Nous concevons d'abord un projet d'espace public commercial généreux, urbain et ouvert. Il s'articulera également avec le marché du samedi matin : les  larges entrées seront situées face aux allées du marché", indique Joël Gimbert, Architecte.

"Nous avons donc conçu un bâtiment très vitré pour apporter un maximum de clarté, luminosité et visibilité et voir, depuis l'extérieur, l'activité et les produits. À l'intérieur, tous les étals auront une hauteur maximale d'1m30 pour permettre au regard d'embrasser la totalité de la halle d'un seul coup d’œil. L'objectif est d'éviter l'effet labyrinthe. C'est très important pour la gestion des flux, des files d'attentes aux différents étals. Un gain de temps et de confort pour le client", précise-t-il.

La spécificité du projet est la grande longueur du bâtiment,  implanté le long du parking de la Moine, entre le pont de Lattre de Tassigny et l’avenue Maudet. Cette contrainte est imposée par l’organisation du marché le samedi matin et les halles actuelles qui continuent de vivre pendant les travaux. "Visuellement, l’enjeu était de casser cette grande longueur avec les toitures qui se  croisent par un jeu d’obliques."

Donner envie

L’aménagement intérieur est réalisé avec les conseils et l’expertise du bureau d’étude en commercialité Cercia. Il s’agit ici de garantir deux notions importantes dans ce type de projet : la fluidité et l’envie.

"Pour cela, tout est  étudié. Ainsi, il n’y a aucun angle droit, trop rude dans le mouvement des flux. Tous les bancs seront octogonaux avec des angles à 45°. Les couleurs chaudes (rouge, orange) ont également leur importance pour susciter l’envie et l’appétence. Tout comme le blanc pour signifier l’hygiène et la propreté", précise Joël Gimbert. De par leur nature et leur fonction, les halles doivent être résistantes à l’humidité. "Les matières minérales sont privilégiées : béton matricé à veinage bois, céramiques, carrelage."  Il est également nécessaire de prendre en compte tous les corps de métiers : les traiteurs notamment, qui cuisent et transforment leurs produits, seront placés en périphérie pour évacuer plus facilement les gaz brûlés.

Du mardi au samedi

Aujourd'hui, le règlement des Halles fait apparaître certaines disparités et incohérences. Il sera remis à plat et harmonisé. Les nouvelles Halles seront ouvertes du mardi au samedi, avec obligation de présence des commerçants sur les 5 jours. Objectif : éviter les stands fermés, pour gagner du flux et de la fréquentation.

Une exception cependant : les producteurs auront une présence obligatoire minimum de 3 jours. La question du tarif de location des bancs est quant à elle toujours en discussion. Pour Maud Blouin, Présidente de l'association des commerçants des Halles, "les Halles sont un équipement important pour une ville : c’est un lieu de rencontres, un lieu de vie, un lieu qui a une âme. Associés et consultés tout au long du projet, nous avançons  sereinement, avec un objectif commun : aboutir à un outil fonctionnel et esthétique à la fois. Pour la satisfaction de tous : commerçants, élus, clients, riverains..."

Infos
Direction de l'accueil et de la protection des populations
02 72 77 20 30