Une bande de copains a l’idée de créer un atelier de théâtre d’improvisation au sein de son lycée, puis continue de s’entraîner au Bar’ouf, avant de fonder son association en 2008. C’est ainsi que depuis 15 ans, les Z’improbables stimulent leur imagination autour d’une galerie de personnages inopinés et de situations émergeant de l’énergie du moment. "Il n’y a pas de texte, pas de décor, pas de costume. Nous partons de rien, sauf d’un thème, donné par le public ou l’arbitre, puis l’histoire se construit pas à pas" explique Bruno Miolet, le président.

S’il est fait mention d’un arbitre, c’est parce que cette technique théâtrale, née au Québec à la fin des années 70, reprend les codes d’un match de hockey avec des équipes s’affrontant, vêtues d’un maillot typique de ce sport, mais aussi des règles. Ainsi, l’homme au sifflet sanctionne les impairs commis par les comédiens, "tels qu’un manque d’écoute, des propos hors cadre, des fautes de cliché ou de cabotinage, afin d’améliorer la qualité du jeu, détaille Bruno Miolet, pour qui le théâtre d’improvisation a de nombreuses vertus. C’est une discipline où l’on apprend à écouter l’autre, mais aussi à lâcher prise et à se déconnecter. Il faut tester des choses, certaines fonctionneront, d’autres non, ce n’est pas grave, cela fait partie du jeu. Ce qui est important, c’est de croire aux histoires que l’on raconte, un peu comme lorsqu’on était enfant". Une formule qui a fait ses preuves, puisque la troupe des Z’improbables fait salle comble devant son public fidèle, lors de ses représentations au Bar’ouf ou lors du tournoi des 4L, au Jardin de Verre.

Propositions inédites

"Pour nos 15 ans, nous voulons montrer que le théâtre d’improvisation, c’est aussi autre chose". C’est ainsi que dès le jeudi 4 mai, les festivités célébrant cet anniversaire démarreront de façon inédite, avec la diffusion en avant-première du film improvisé Le poisson rouge, à 20h, au CGR. "Il s’agit d’un long-métrage racontant l’histoire d’un jeune souffrant d’une maladie dégénérative qui lui fait perdre la mémoire. Ses amis décident alors de l’embarquer pour un week-end festif. C’est un film qui fait rire, mais aussi pleurer. Sa particularité, c’est que même si un scénario était défini, les comédiens n’avaient aucun texte. Leur jeu était improvisé, nourri de l’énergie de l’instant. Le résultat est incroyable de naturel."

Puis le samedi 6 mai, un format inédit d’improvisation se tiendra au Bar’ouf, à partir de 20h, pour un cabaret d’improvisation "bien punchy, avec un arbitre, des équipes s’affrontant autour de bons mots et autres joutes verbales". Après une première partie proposée par cinq compagnies, les Z’Improbables partageront la scène avec Les Autres, de Paris, créant une improvisation d’une heure où les personnages et l’histoire seront définis par le public.

Enfin, le dimanche 7 mai, place au festival d’improvisation en plein air, à la Guinguette de Ribou (domaine de l’Entrelacs, à La Tesssoualle). La journée débutera autour d’une dégustation d’huîtres et d’improvisations, de 11h à 13h. Ensuite, huit spectacles seront proposés tout au long de la journée, à savoir deux formats courts et six formats longs. "Pour les premiers, il s’agira d’emmener le public en voiture, vivre une situation de covoiturage, pendant six minutes, mais aussi de jouer de l’improvisation immersive, dans une petite caravane, installée sur place". Quant aux formats longs, ils seront incarnés par la compagnie Les Autres, les Act’or de Paris, l’Improviconteuse de Vannes et les Happy Cosmic Monkeys de Toulouse.

Les Z’Improbables s’illustreront à travers un concert improvisé, abordant différents genres musicaux dont les paroles seront tout droit sorties de l’imagination des interprètes et un autre spectacle, mêlant improvisation et bande dessinée. Enfin, un concert des Approx’s viendra, le soir, clore cette journée.